Cette étude, qui entre dans le cadre de l’Evaluation Environnementale et Sociale (EES) dans la zone du Permis de Mako par la Société Earth Systems, a été basée sur l’échantillonnage des peuplements de macroinvertébrés aquatiques au niveau de six (06) stations situées sur le fleuve Gambie d’aval en amont : Bomboya, Kelendourou, Badalla, Linguékoto, Keur Annick, et Bafoundou.
L’analyse des données recueillies, sur la période allant du 1e au 7 Mai 2014, montre que la zone d’étude abrite 112 Espèces de macroinvertébrés aquatiques appartenant à 51 Familles, issues de 16 Ordres et de 05 Classes zoologiques. Cependant, en considérant l’estimation de Jackknife, il est vraisemblable de considérer une richesse globale de 153 taxons dans la zone ciblée. Du point de vue taxonomique, les Insectes occupent 92% des macroinvertébrés dans la zone d’étude et sont composés majoritairement de Coléoptères et d’Hétéroptères. Dix (10) familles concentrent 79,35% des insectes et comprennent 09 bioindicateurs dont 2 taxons de base au sens de l’IBGN : Lepidostomatidae et Chironomidae. Les autres groupes entomofauniques de la zone d’étude sont, par ordre d’importance, composés d’Arachnides (4,6%), d’Annélides (1,0%), de Crustacés (0,7%) et de Mollusques (0,4%).
Du point de vue spatiale la richesse taxonomique ne suit pas le sens hydrologique (Amont – Aval) et affiche de faibles similarités entre les sites qui suggèrent une diversité et/ou une perturbation des peuplements. Cette conviction est confortée par l’évaluation structurelle qui attestent que :
- du point de vue structurelle : la zone ciblée héberge des peuplements moyennement diversifies, équilibrés et stables à l’exception de la station de Linguékoto où la perturbation observée a une origine autre que morphodynamique et serait de nature environnementale ou physico chimique;
- du point de vue de la bioécologie: la qualité des plans d’eau est moyenne au sens de l’IBGN même s’il existe une perturbation au niveau du site de Linguékoto qui offre des eaux de qualité médiocre, du moins durant l’échantillonnage.
Divers tests statistiques (Tukey et Lavenne) sur la composition des peuplements ont confirmé l’absence d’un “effet site“ sur la situation des macroinvertébrés. Ainsi, des investigations plus fines devraient être menées afin de déterminer les causes de la perturbation observée à la Station de Linguékoto dont l’échantillonnage avait coïncidé avec la pluie ; ce qui incrimine, à première vue les facteurs environnementaux passagers.